[projet en cours de développement]
deux œuvres de Hans Werner Henze (1952 et 1981)
- Pour comédien, danseurs et ensemble de chambre.
- Durée : env. 1 h 10
«J’ai la parole, je l’ai reçue
de la main de la tristesse,
indigne d’elle, car pourquoi en aurais-je
été plus digne qu’un autre –
moi-même récipient pour ce nuage
qui a chu du ciel et s’est déversé en nous,
effrayant, étranger,
prenant part à la beauté
et à tout le mépris de ce monde.»
Hans Werner Henze, peut-être le plus grand compositeur allemand de la seconde moitié du 20e siècle, est connu pour ses opéras de chambre, ludiques et politiques – mais on néglige à tort ses recherches formelles plus expérimentales, à la frontière entre le théâtre musical et la danse, qui ont abouti à des créations originales, encore trop peu connues et jouées. Nous nous proposons de confronter deux œuvres pour danseurs : le «théâtre imaginaire» du Miracle de la rose, d’après Jean Genet, et le «ballet-pantomime» de L’idiot d’après Dostoïevski (qui comprend également un texte de la poétesse Ingeborg Bachmann), deux visions complémentaires de cette figure du «saint» providentiel, censé rédimer la société dans laquelle il survient, dans un cas le milieu carcéral, dans l’autre la grande bourgeoisie pétersbourgeoise… Laquelle est la plus propre sur elle ?