Théâtre musical
D’après sept cantates de Hanns Eisler
sur des textes d’Ignazio Silone (1937)
et Enfonçures de Didier-Georges Gabily (1991)
Ténor Johan Viau
Comédienne Laurence Cordier
Secession Orchestra
Clarinettes Hughes Soualhat, Bertrand Laude
Alto Thomas Bouzy
Violoncelle Dima Tsypkin
Direction musicale Clément Mao-Takacs
Mise en scène Aleksi Barrière
Création lumières Étienne Exbrayat
Durée : 60′
Représentations les 17, 21 et 23 novembre 2015 au Théâtre Adyar à Paris.
« À quoi bon des poètes en ces temps de besoin ? »
Formulée par Friedrich Hölderlin juste avant de se retirer du Monde et de l’Histoire, cette interrogation s’impose à nos temps troublés. Nous partons retrouver dans son exil ce poète lassé d’avoir trop chanté les révolutions, guidés par une jeune femme qui continue d’y croire malgré tout.
Le metteur en scène Aleksi Barrière et le chef d’orchestre Clément Mao-Takacs ont tissé à quatre mains une forme entre musique et théâtre : un ensemble de cantates composées en exil par Hanns Eisler sur des textes de l’écrivain communiste dissident Ignazio Silone dialoguent avec Enfonçures, «oratorio-matériau» du dramaturge Didier-Georges Gabily.
De l’Europe des fascismes aux Guerres du Golfe, entre propagandes et tentatives de rendre aux mots leur sens, ces chefs d’œuvres oubliés se répondent dans le face à face d’un ténor et d’une comédienne sur une scène d’exil. Fables et témoignages se mêlent dans un spectacle qui questionne la capacité des artistes et de leur public à étreindre le monde, et leur ambition magnifique et dérisoire de le transformer.
Rencontres organisées à 19 h 30 avant chaque représentation :
– Le 17/11 : Hanns Eisler avec l’équipe de La Chambre aux échos
– Le 21/11 : Ignazio Silone avec Rémi de Raphélis, professeur de lettres et italianiste
– Le 23/11 : Didier-Georges Gabily avec Pascal Collin, dramaturge et traducteur